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Après une année 2019 flamboyante, le marché immobilier subit de plein fouet les effets de la crise sanitaire et notamment du confinement. Si la ‘guerre sanitaire’ dans laquelle nous sommes plongés fait des victimes humaines, elle fait et elle fera longtemps encore des victimes économiques y compris dans tous les secteurs de l’immobilier. Agences et agents immobiliers, courtiers, notaires, diagnostiqueurs, artisans, déménageurs ne travaillent plus ou presque plus depuis plusieurs semaines alors que la demande existait depuis plusieurs mois. Lorsque seront levées les mesures de confinement, dans plusieurs semaines, quel pourcentage de ces professionnels existera encore sur le marché de l’immobilier ? Quel sera ce marché immobilier et sera t’il assez porteur pour redonner une santé suffisante aux entreprises survivantes ?

 

La transaction immobilière fortement impactée

Alors que le nombre de transactions immobilières atteignait encore des records quelques semaines avant la survenue du coronavirus,il vient de subir un coup d’arrêt brutal avec les mesures de confinement.

Non seulement les agents immobiliers ne peuvent pas faire visiter les biens, mais ils ne peuvent même pas en prospecter de nouveaux. Malgré que certains essaient de vendre par des visites virtuelles, ces solutions ne peuvent que maintenir en haleine des acquéreurs potentiels mais ne se traduisent que très rarement par un acte d’achat. Selon les enseignes, il ne s’agirait que d’une pause désagréable mais qui devrait être surmontée dès la fin du confinement au vu du nombre toujours élevé d’intentions d’achat.

Ce ralentissement ou plutôt arrêt des transactions y compris celles en cours est impliqué également par le manque d’outils numériques de certains notaires. La signature numérique n’est pas encore généralisé à toutes les études et de plus, de nombreux (la plupart?) des notaires n’avaient jamais préparé leur activité pour leur télétravail. Même si la volonté y était, les professionnels de l’informatique et des réseaux capables de développer en toute sécurité cette option dans les études étant confinés, ils sont indisponibles.

Il en est de même pour les diagnostiqueurs immobiliers qui ne peuvent intervenir en toute sécurité pour effectuer les diagnostics immobiliers obligatoires avant-vente ou pour refaire ceux dont la durée de validité a expiré. Sans ces diagnostics obligatoires et en cours de validité, un notaire éventuellement bien équipé ne peut faire signer même à distance un acte de vente.

 

Quel retour à quelle ‘normale’ ?

Bien sûr, les mesures de confinement seront levées bientôt, une fois le covid éradiqué mais quel sera alors l’état des lieux du marché immobilier ?

Des agents et agences immobilières risquent de ne pas avoir pu passer le cap de semaines ou de mois sans activité, tout comme des cabinets de diagnostics immobiliers qui n’auront pu y survivre non plus. Alors, la reprise du marché immobilier se fera certes, mais au ralenti. Il faudra d’abord purger les transactions en cours avant la crise (diagnostics, actes, dossiers de crédit) avant de pouvoir ‘rentrer’ de nouvelles affaires. Or, comment finaliser rapidement tant de dossiers en souffrance si les professionnels font défaut parce que bon nombre d’entre eux ont disparu ?

Et puis, si l’on se réfère aux grandes crises financières qui ont marqué les époques (la Grande Dépression ou la crise de 2008), le chômage augmentant, le pouvoir d’achat des ménages va fortement chuter. Comment espérer alors qu’en période de récession et d’incertitude quant à l’emploi et donc aux revenus, on puisse revoir bientôt autant d’acquéreurs potentiels d’immobilier neuf ou ancien qu’en 2019 ?

Alors bien évidemment, la marché immobilier reprendra car le logement est indispensable, mais il reprendra lentement au gré de la capacité d’emprunt des ménages, de la volonté des banques à octroyer des prêts (à quels intérêts?) et de la disponibilité des diagnostiqueurs immobiliers dont les cabinets auront surmonté la crise.

 

En attendant la reprise

L’état et les organismes de prélèvement de cotisations ont mis en place de nombreux allégements, reports et aides afin que les entreprises tentent de survivre à cette crise devenue financière. Mais il n’empêche que malgré ces aides des TPE, PME et de nombreux indépendants vont devoir cesser leur activité.

Il est donc judicieux pour les gestionnaires d’entreprises y compris les diagnostiqueurs immobiliers de préserver la trésorerie de l’entreprise tant que faire se peut afin de pouvoir survivre jusqu’à la reprise et de se préparer à cette reprise.

Le temps du confinement doit être mis à profit pour revoir les outils stratégiques de son entreprise (site web, visibilité, référencement, communication, publicité…) afin d’améliorer la performance de son entreprise sur le marché local des diagnostics immobiliers.

 

 

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