In Actualités

Conformément aux mesures de sécurité mises en place par le gouvernement, des détecteurs de fumée devront être installés dans tous les foyers français à partir du 1er mars 2015. Seuls 10 % des logements en sont cependant déjà équipés.

 

 

 

Une communication insuffisante

 

Si la loi Morange est en vigueur depuis le 10 mars 2010, il semble que son application est encore loin d’être effective pour un grand nombre d’immeubles à usage d’habitat. Un article du journal Les Échos publié début mai révèle en effet que seul un ménage français sur 10 est équipé d’un détecteur de fumée. Bien que les propriétaires aient jusqu’au 1er mars 2015 pour mettre en place leur installation, les industriels redoutent que les mesures de communication réalisées par le gouvernement soient encore insuffisantes, voire tout simplement inefficaces. Il y a quelques mois, un guide sur les détecteurs de fumée avait pourtant été publié conjointement par la Fédération française des métiers de l’incendie et le syndicat de la sécurité incendie domestique. Le guide révélait alors qu’un feu se déclarait toutes les deux minutes en France. Consultez le guide ici.

 

Au-delà de cette particularité, nombreuses sont les entreprises œuvrant dans le domaine à avoir espéré la croissance de leur secteur après la promulgation de la loi Morange. Jusqu’à aujourd’hui, un grand nombre de personnes affirme pourtant ne pas avoir connaissance de l’obligation d’installer un détecteur de fumée dans leur foyer. Les industriels et professionnels du secteur ne baissent pour autant pas les bras. Ils espèrent en effet que la loi Alur votée il y a quelques mois modifie la donne et contribue à rehausser les ventes de détecteurs de fumée. Cette loi modifie les mesures d’obligation relatives à la mise en place des détecteurs et stipule que les logements mis en location doivent être équipés par le propriétaire ou à défaut, par le locataire qui se verra rembourser l’achat du détecteur par ce dernier. En d’autres termes, le propriétaire engage sa responsabilité en cas d’absence de détecteur de fumée.

 

Préserver les parties communes d’immeuble

 

En 2013, le ministère de l’Égalité des territoires et du Logement publie un arrêté relatif à la mise en place des détecteurs de fumée dans les immeubles. L’interdiction d’utiliser ces dispositifs dans les parties communes est alors annoncée et justifiée par la présence de fumée dans les dégagements et circulation d’immeubles. Si le détecteur placé dans ces zones se déclenche, les locataires ou propriétaires présents dans le bâtiment seraient exposés à la fumée. Cette dernière est pourtant responsable de plus de morts que l’incendie lui-même. Le ministère avait à l’occasion révélé que limiter la propagation du feu offrait plus de sécurité sans pour autant remettre en cause l’efficacité des dispositifs de détection de fumée. Parmi les mesures annoncées par le ministère, on peut citer l’isolation des locaux à risques à travers la mise en place de portes sécurisées entre ceux-ci et le reste du bâtiment.

 

Quoi qu’il en soit, il faut savoir qu’en cas d’incendie, certains gestes se révèlent souvent d’une grande aide. Il est par exemple déconseillé de prendre l’ascenseur ou d’entrer dans les fumées. Si le feu se déclare dans son logement, il est recommandé de s’en éloigner le plus rapidement possible et d’en empêcher l’accès. La porte est en effet verrouillée derrière soi pour éviter que d’autres personnes ne s’y engouffrent. Les pompiers ou les services de secours doivent ensuite être appelés une fois dehors. Si le feu se déclare au même étage ou aux autres étages, il est conseillé de fermer les voies d’accès et de bloquer le bas de la porte à l’aide de linges humides. En cas de fumée dans la pièce, un linge humide appliqué sur la bouche et le nez peut aider à résister aux gaz toxiques en attendant l’arrivée des secours. Dans tous les cas, il faut tenter de sortir par l’issue la plus proche.

 

Les mesures de prévention en cas d’incendie

 

Les mesures de prévention anti-incendie se résument à la maintenance des installations présente dans la maison. La défaillance des installations d’électricité, de chauffage et de gaz est en effet responsable de près de 25 % des cas d’incendie. Il est ainsi important de vérifier que les circuits d’une même prise ne sont pas surchargés, que les conduits de gaz sont toujours étanches ou que les appareils électriques sont en bon état de fonctionnement. Parmi les mesures de sécurité relatives aux installations électriques, il est par exemple important de s’assurer que les prises multiples ne soient pas utilisées en surpuissance, que les fils de lampe soient changés en cas d’usure, que les lampes halogènes ne soient pas équipées de grilles ou encore que les abat-jours ne soient pas en papier.

 

Outre ces mesures, la vigilance est également de mise. Les cigarettes doivent être parfaitement éteintes même si elles sont déposés dans un cendrier, les plats sur le feu doivent être surveillés de manière régulière, les produits inflammables doivent être tenus loin des sources de chaleur – ampoules, radiateurs, plaques chauffantes, etc. — et les briquets ou allumettes doivent être tenus hors de portée des enfants. Si le détecteur de fumée permet de détecter un incendie avant qu’il ne se propage, la vigilance reste le meilleur moyen de prévention des éventuels risques. La nuit, le détecteur apparaît comme un accessoire irremplaçable surtout lorsqu’on sait que toute la maisonnée dort et que la plupart des incendies se déclarent dans les zones à risque telles que les chaufferies, celliers, caves, locaux poubelles ou vides ordures.

 

Leave a Comment