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La prudence est de mise aussi bien en diagnostics immobiliers, audits énergétiques et rénovation énergétique qu’en systèmes employant les énergies renouvelables. On a connu, et on voit encore des radiateurs ‘miracle’, des aimants un peu partout qui font à peu près tout et bien des choses encore mais encore plus de nos jours dans le secteur porteur de la rénovation énergétique. Le nombre d’escroqueries est tel que la DGCCRF a lancé une nouvelle alerte le 27 janvier 2017. Une alerte de plus qui vient s’ajouter à celles sur certaines entreprises pourtant certifiées RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et sur la mise en garde des fausses recommandations. De son côté, l’ARC met en garde les copropriétaires sur des agissements irréguliers de la part de syndics et gestionnaires de copropriétés. Un internaute averti en vaut deux et quelques conseils et mises en garde sont à rappeler.

 

Les aides de l’État, un créneau à exploiter

Les pratiques commerciales douteuses vont de pair avec le commerce, mais les techniques de marketing digital permettent de diffuser bien plus rapidement et à moindre coût des campagnes de communication ciblées. Il suffit que des avantages comme des défiscalisations, des économies d’énergie ou un crédit d’impôt existent pour que le consommateur recherche à en profiter et baisse sa garde.

Pour l’escroc ou disons plutôt le commercial avide, l’aide d’état ou les économies à faire miroiter sont un argument de plus, un levier supplémentaire pour faire finaliser un acte d’achat.

On a vu un certain temps bon nombre de climatiseurs, (oui juste des climatiseurs !), vendus comme des pompes à chaleur. Il s’agissait alors d’évoquer la notion de COP (Coefficient Optimal de Performance) pour déclarer comme ‘PAC air/air’ des climatiseurs. La différence ne tenant au fait que le prix du même matériel mais vendu comme une PAC (Pompe à Chaleur) était majoré du montant du crédit d’impôt alors que vendu comme un climatiseur, il n’aurait pas bénéficié du même avantage fiscal. Au final, les clients ont payé plus cher un matériel identique mais ceux qui ont dépensé plus ont été remboursés de la différence par l’État, c’est à dire nos impôts, le montant total ayant lui bien été perçu par le vendeur (souvent le double, et parfois bien plus encore du prix du matériel…).

 

Le retour de bâton des aides à la rénovation énergétique

Issues d’une volonté salutaire des gouvernements successifs, les aides de l’État en faveur des économies d’énergie, de la transition énergétique et de la croissance verte ont peu à peu coûté bien plus cher que leur prévisions.

Ce fut le cas des pompes à chaleur air-air qui n’ouvrent plus droit aux aides et crédit d’impôt, et c’est le cas également des aides pour l’installation de panneaux photovoltaïques où le budget prévisionnel a été très vite largement dépassé tant les Français ont été friands de la capacité à produire de l’électricité verte. Une mobilisation telle que les fournisseurs d’énergie ont fini par faire beaucoup (trop) pour que se ralentisse le nombre de demandes de raccordements au réseau de production d’électricité. C’est donc en conséquence que beaucoup de particuliers ont vu vieillir sur leurs toits des panneaux non-productifs sans pouvoir percevoir ni les aides (perçues à la mise en production), ni le montant du ‘rachat’ d’électricité. Depuis, les aides ont été rabotées et ne touchent quasiment plus que la fourniture d’électricité en autoconsommation avec un plafond de rachat tellement minoré qu’il a perdu beaucoup de son intérêt.

 

Toujours des pratiques commerciales douteuses

Les alertes continuent à fleurir et c’est avec raison que nous invitons nos visiteurs à en prendre connaissance :

  • L’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) a tenu à mentionner sur son site « L’Anah ne cautionne aucun démarchage à domicile proposant un diagnostic énergétique » tant certaines entreprises n’ont pas hésité en usurper la recommandation ;
  • L’UFC Que Choisir annonce « La performance zéro de certains professionnels certifiés RGE» ;
  • La DGCCRF publie une enquête dont le bilan est « Rénovation énergétique gare aux escrocs » ;
  • l’ARC (Association des Responsables de Copropriétés) relève des irrégularités dans le choix ‘obligatoire’ d’un cabinet d’audits énergétiques…

 

Il faut donc prendre avec des pincettes tout démarchage téléphonique qui est bien souvent en provenance de call-centers (centraux d’appels) off-shore (de l’autre côté d’une mer ou deux…) payés une misère par appel (mais plus au final par milliers d’appels) par des entreprises qui se défraieront du tout sur un ou deux contrats issus de ces opportunités.

 

La liste d’opposition au démarchage téléphonique BlocTel de laquelle on attendait beaucoup est défaillante et de nombreuses plate-formes semblent ne pas s’en soucier du tout ou carrément passer outre. Il faut dire qu’à l’heure actuelle, si sanctions il y a bien eu contre de telles entreprises en France, il est bien délicat de les appliquer à l’étranger.

 

L’UFC Que Choisir dénonce l’inefficacité de BlocTel et signale que « 55% des appels touchent aux énergies renouvelables et 42% aux économies d’énergie » (des secteurs ouvrant droit aux aides de l’état…

 

Alors, autant en termes de DPE, d’économies d’énergies ou de diagnostics immobiliers, le consommateur ne doit pas oublier que c’est lui qui a le pouvoir de décider de qui viendra et à quel prix. En ce sens, la comparaison de devis par Internet ouvre un large panel à tout demandeur de travaux ou de diagnostics tout en lui laissant le choix de son entreprise et sans relances intrusives ni démarchage permanent. Mais là aussi la méfiance est de mise et tout devis doit être étudié et soigneusement comparé.

 

Comments
  • Pascale Dutilleul
    Répondre

    Merci de me contacter pour un devis de diagnostics. Notre logement comprend une partie datant d’avant 1949 (rénovée) pour environ 150 m² + combles + 50m² de sous-sol et un agrandissement datant de 2001-2005 de 50m² + 50m² de sous-sol.
    Bien cordialement,

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