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À la veille de la rentrée, l’immobilier français n’arrive pas à se relever. Les ventes des biens ralentissent, les dispositifs d’aide à l’accession à la propriété sont de moins en moins efficaces, les banques durcissent leurs conditions d’octroi de crédits, toutes les conditions sont réunies pour annoncer une crise.

 

Le nombre de transactions en baisse

 

La France ne semble pas prête à sortir de la crise immobilière. Dans les zones rurales, le marché du neuf ayant été frappé de plein fouet par la conjoncture économique morose, a fait état d’une baisse importante du nombre de ventes, de l’ordre de 27 % pour les appartements et de 19 % pour les maisons. D’après les spécialistes du secteur, il s’agit d’un contrecoup logique de la crise financière européenne 2011. Plusieurs explications sont évoquées dont notamment le changement du comportement des banques françaises qui ont pris la décision de doubler l’apport personnel des emprunteurs, à 20 % et de réduire le taux d’endettement à 30 % contre 33 % auparavant. La suppression de certaines aides publiques telles que le PTZ dans l’ancien n’est pas aussi sans conséquence, note la Fnaim.

 

Les acteurs préfèrent attendre

 

Les périodes préélectorales sont toujours perçues comme des moments d’incertitude en France. Les acteurs potentiels préfèrent s’abstenir, attendant que le marché soit suffisamment stable avant de se lancer. En effet les mises en chantier ont fortement reculé. De nombreux projets immobiliers sont suspendus, voire annulés. Dans le même temps, le prix des biens affiche une forte résistance à la baisse, notamment dans les grandes agglomérations, contrairement aux prévisions des analystes.

 

Un taux d’intérêt pourtant bas

 

L’avenir réserve encore beaucoup de surprises. Cependant, aucune aggravation de la situation n’est à craindre sous condition que le taux d’intérêt immobilier soit maintenu à son niveau actuel. Les fondamentaux du marché s’autoréguleront probablement d’ici la fin de l’année. Les notaires s’attendent à une baisse de 5 à 10 % des prix dans les grandes villes, à l’exception de Paris qui continuerait d’afficher une légère hausse. Toutefois, si la crise de la zone euro persiste, le taux des crédits immobiliers pourrait subir une flambée importante, portant le taux sur 20 ans à 5 % selon Ari Bitton d’AB Courtage. Le pouvoir d’achat immobilier des ménages français a grandement baissé au cours de ces dernières périodes. Dès que le prix de vente annoncé dépasse la barre de 500 000 euros, les acheteurs préfèrent se retirer.

 

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