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On s’en doutait, l’étiquette énergie qui nous permettait déjà de choisir nos appareils ménagers selon leur classe énergétique est finalement entrée dans les critères de choix des locataires et acquéreurs d’immobilier. Une étude vient enfin mesurer l’impact du Diagnostic de Performance Energétique sur le prix de vente d’un bien immobilier. Au résultat entre 20 % de décote ou de surcote selon que le bien immobilier est énergivore ou économe en énergie. 20 % du prix de vente est un argument décisif surtout lorsque des aides existent pour améliorer la performance énergétique de son logement avant de le mettre en vente.

Les études sur la ‘valeur verte des logements’

C’est l’association DINAMIC qui avait déjà mis en place pour la France une première étude en 2011, et qui a prolongé ses travaux en 2014 – 2015 sur l’impact qu’avait le bilan du DPE sur la valeur réelle d’un bien immobilier. Ces études viennent conforter la tendance du marché immobilier à prendre en compte la décote ou la surcote que les acquéreurs veulent consentir selon classe énergie d’un logement.

Pour mémoire, de telles études avaient déjà été menées dans divers pays en et hors Union Européenne avec toujours une significative sensibilisation croissante des acquéreurs d’un bien immobilier :

  • 2009 : Prix de vente majoré de +3% à + 9,6% aux Etats-Unis et de près de +3% aux Pays-Bas ;
  • 2010 : Augmentation de la valeur vénale de +7% en Suisse à +9,1% aux Etats-Unis ;
  • 2011 : La surcote moyenne pour une maison certifiée économe en énergie varie entre +8% et jusqu’à +30% aux Etats-Unis et de +5% à +22% en France (« Valeur verte pour le logement », ADEME)
  • 2013 : La première étude DINAMIC démontrait qu’il existait un écart de significatif du prix de vente conclu selon que le bien proposé à la vente était situé dans une catégorie plus énergivore que la classe D (-30% pour la classe G et +30% pour les classes A ou B).Sources CERQUAL

On constate selon cette progression que les critères de classe énergie et de classe énergétique sont bien entrés dans les préoccupations des futurs acquéreurs d’un bien immobilier et que le marché de l’immobilier est désormais sensible aux résultats du DPE.

5% du prix de vente par lettre du DPE et une vente rapide

C’est la conclusion de l’étude qui a calculé l’impact sur le prix de vente par classe énergie : 5% du prix vente en plus ou en moins par classe énergie notamment sur l’immobilier de province (en île de France, sur un marché très tendu, l’impact est plus mesuré).

Ce qui veut dire qu’un logement ayant une étiquette énergie C pourra être vendu 5% de plus que le même en catégorie D et se vendra 10% plus cher s’il est classé en catégorie B, 15% de plus en A etc… Mais qu’à contrario, si ce logement est classé D ou en-dessous, son prix de vente sera sérieusement négocié par les éventuels futurs acquéreurs.

En outre, et notamment selon les études outre-Atlantique, la vente d’un bien immobilier peut être jusqu’à 4 fois plus rapide si celui-ci est certifié économe en énergie. Source: “Green homes outselling the rest of the market”, BEN.J KAUFMAN (USA), 2010.

Bon à savoir : En 2013, le journal La Tribune estimait à 220 387 € le prix moyen d’un logement en France ce qui fait que chaque lettre de plus ou de moins sur le DPE à 5% augmente ou diminue sa valeur moyenne de 11 000 € (22 000 € pour 2 lettres etc…).

L’importance des aides et crédits d’impôts

Il devient donc de plus en plus incompréhensible que les futurs vendeurs d’un bien immobilier n’utilisent pas l’intégralité de la panoplie des principales aides à la rénovation énergétique avant même d’envisager la mise en vente de leur bien immobilier.

–          Les prêts à taux zéro comme l’Eco PTZ ne peuvent être soumis à pénalités pour un remboursement anticipé. Il est donc tout à fait envisageable de bénéficier de ce prêt pour faire effectuer des travaux liés à la rénovation énergétique afin d’augmenter la valeur vénale de son bien immobilier quitte à solder ce prêt une fois la vente effectuée.

–          Le CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique) dont le montant varie de 8 000 € à plus de 16 000 €, est ‘reconstruit’ au bout de cinq ans. C’est-à-dire qu’en faisant maintenant des travaux d’amélioration de la performance énergétique bénéficiant du CITE, les vendeurs-futurs-acquéreurs pourront en bénéficier à nouveau 5 ans plus tard au profit de leur nouveau logement.

Alors, n’attendez pas de mettre en vente votre logement pour faire effectuer un DPE et procéder à l’amélioration de la classe énergie de votre bien immobilier. Dès lors que vous envisagez à terme de vendre ce bien immobilier faites effectuer un DPE volontaire (ouvert au crédit d’impôt), prenez en compte les préconisations du diagnostiqueur immobilier et contactez un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Non seulement vous y gagnerez en confort et en économies d’énergie, mais votre bien immobilier se vendra plus vite et plus cher.

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