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La direction générale de la santé a fait appel à l’ANSES ou Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail en 2011 afin de déterminer si la quantité de sélénium dans les eaux potables est respectée en France.

 

Le sélénium au quotidien

 

Le sélénium est un oligo-élément présent dans l’eau et dans certains aliments comme le thon, l’huître crue, l’œuf entier, le camembert ou le raisin sec. La carence en sélénium est à l’origine de deux maladies : le Keshan, une hypertrophie cardiaque et le Kashin-Beck, une dégénérescence des tissus cartilagineux, deux maladies rencontrées en Chine. Absorber une dose excessive de cet oligo-élément s’avère également toxique, car elle entraîne des lésions cutanées et la chute des cheveux et des ongles. Comme le sélénium tient plusieurs rôles biologiques dans l’organisme humain, il est donc important de contrôler le taux de concentration ingéré. Pour les enfants de moins de 18 ans, un apport de 20à 50 µg par jour est recommandé et 50 à 80 µg par jour pour les adultes. Toutefois, une inadéquation entre besoin et apport en sélénium est constatée. Le sélénium est autant indispensable à l’organisme qu’il peut être nocif en fonction des quantités absorbées, voila pourquoi il faut être particulièrement vigilent sur le taux de concentration de ces particules dans l’eau et les aliments, car la différence de concentration entre le nécessaire et le toxique est très faible.

 

Quantité de sélénium règlementaire

 

C’est sur une base de données de SISE-Eeaux établie entre janvier et août 2011, notamment sur l’eau potable que l’ANSES a effectué son analyse sur la limite de qualité de sélénium en France et que reporte bien actu-environnement à cette adresse. Sur 168 899 résultats recueillis, 2,15 % soit 3 645 cas présentent une non-conformité de limite de quantification contre 91 % soit 153 666 cas en dessous de la limite de quantification. Pour ce qui est des unités de distributions ou UDI, 246 sont non conformes. Si la limite de sécurité est fixée à 10 µg/L dans les eaux potables destinées à la consommation humaine, la moyenne de non-conformité est de 14 µg/L. L’analyse a ainsi permis de révéler que ce défaut de conformité est dû à l’origine naturelle géologique du sélénium présent dans le Loiret, Seine-et-Marne, Essonne et Yvelines. Cependant, 29 résultats soit 0,017 % des cas présentent une forte concentration de sélénium à 40 µg/L.

 

Limite de sécurité respectée en France

 

L’ANSES rapporte que la limite de quantité de sélénium dans l’eau est généralement respectée en France. Sachant que le sélénium est présent dans l’eau, les aliments et des compléments alimentaires séléniés, l’absorption de 30 µg de sélénium par litre d’eau expose les enfants de moins de trois ans équivalent à une dose de 60 microgrammes par jour, ce qui correspond à la limite de sécurité imposée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments ou EFSA. Pour les adultes et les enfants de plus de 4 ans, la dose de sélénium ingéré est inférieure à la limite de sécurité de l’EFSA ainsi que de l’Organisme Mondial de la Santé. Pour ce qui est des eaux minérales, 74 marques d’eaux minérales naturelles ont été analysées. Cinq d’entre elles présentent une teneur de sélénium de 1 à 9 µg/L et le reste présente une concentration inférieure aux limites de quantification (quantité de ce fait non mesurable).

 

 l’avis de l’anses

 

Showing 2 comments
  • denis
    Répondre

    L’équilibre du taux de sélénium dans l’eau est primordial car s’il est trop bas il ne protège pas suffisamment contre certaines maladies et s’il est trop élevé, il peut causer des troubles gastriques voire des lésions du système nerveux.

  • admin
    Répondre

    Bon résumé de l’article, les chiffres en moins 😉

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