In Diagnostic immobilier

En ces temps troublés de crises sanitaire, économique et sociale qui semblent devoir aggraver encore la crise du logement, l’exécution des diagnostics immobiliers peut apparaître problématique. Si les diagnostiqueurs immobiliers en bon professionnels formés à de nombreux risques sanitaires dont ceux liés à l’inhalation de particules de plomb et d’amiante maîtrisent bien celui du coronavirus, il n’en est pas de même pour les donneurs d’ordre et les occupants de logements à diagnostiquer. La plus grande prudence est de mise certes, mais il ne faut pas pour autant que la transaction immobilière stagne comme ce fut le cas au printemps 2020 en pleine pandémie. Rassurer les donneurs d’ordre de diagnostics immobiliers ainsi que les occupants des locaux est également une mission à laquelle s’est attachée une fédération du diagnostic immobilier.

 

Favoriser la relance de la transaction immobilière

Il est louable que l’État édite et fasse évoluer des plans de relance afin que l’activité économique du pays reprenne au plus vite. Dans cette activité économique, l’immobilier et surtout la transaction immobilière sont des leviers importants. Si la transaction immobilière a subi un coup d’arrêt, il faut qu’elle reprenne au plus vite afin de préserver la pérennité de nombreuses professions dont les agents immobiliers, les notaires, les diagnostiqueurs immobiliers et les intervenants de travaux que ceux-ci portent sur de la rénovation énergétique ou du désamiantage.

 

Or, qu’il s’agisse de procéder à une mise en vente ou en location ou d’envisager des travaux, le point commun préalable à bon nombre de ces actions reste le diagnostic immobilier. Sans diagnostics immobiliers à jour, il est impossible de louer ou de vendre; sans les repérages plomb et/ou amiante avant travaux, il est interdit d’y entamer des travaux ; sans DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) dans un immeuble, il devient difficile de prioriser les étapes d’une rénovation énergétique. Ainsi si les diagnostiqueurs immobiliers ont besoin de la transaction immobilière, celle-ci et tous ses acteurs requièrent également les diagnostiqueurs. Sans eux, pas de relance dans le secteur de l’immobilier.

 

Limiter la crise du logement

Avec une construction de logements neufs et notamment de logements sociaux en berne, la crise du logement ne fait que s’aggraver et risque de muter en crise sociale.

Si la crise sanitaire mondiale a poussé bon nombre de propriétaires à délaisser la location de courte durée pour ramener leurs logements dans le secteur de la location classique ; il n’en reste que le parc immobilier résidentiel locatif reste insuffisant pour loger la population. Bien évidemment on peut déplorer une frilosité des propriétaires à remettre en location vide ou meublée des logements malgré l’avancée de la taxe sur les logements vacants, mais il faut admettre que le climat social et fiscal ne les incite pas suffisamment.

 

Permis de louer, autorisation de mise en location, encadrement des loyers, plafonnement des loyers, difficultés à évincer des locataires mauvais payeurs et bientôt peut-être confiscation du dépôt de garantie locative… tant d’obstacles et de freins deviennent dissuasifs.

Alors, nombreux sont les propriétaires bailleurs qui décident de vendre les logements qu’ils louaient mais encore faut-il pour cela y faire effectuer les diagnostics immobiliers préalables à toute vente (DPE, électricité, gaz, amiante, Loi Carrez…).

Lorsque le logement à mettre en vent est libre d’occupant, ces diagnostics restent une formalité mais tout se corse lorsque des locataires sont dans les lieux et plus encore lorsque ceux-ci redoutent de recevoir pour quelques heures un diagnostiqueur immobilier dans leur logement.

La cellule de concertation des opérations de diagnostic et repérage.

C’est une fédération de diagnostiqueurs immobiliers et pas la moindre, la FIDI (Fédération Interprofessionnelle du Diagnostic Immobilier) qui vient de mettre en place une cellule de concertation avec des organisations représentatives de grands donneurs d’ordre.

Parmi ces grands donneurs d’ordre figurent l’ARC (Association des responsables de copropriétés), l’UNIS (Union des Syndicats de l’Immobilier), le SNDGCT (Syndicat National des directeurs Généraux de Collectivités Territoriales).

Dans les actions issues de cette concertation destinée à mettre en place une ‘Reprise’ efficace et facilitée des opérations de diagnostic et repérage, on notera la parution de principes de collaboration pour accélérer la reprise, particulièrement en milieu occupé où existent encore des réticences de la part des occupants ou des propriétaires/bailleurs ainsi que deux fiches pratiques à destination des résidents des immeubles et copropriétaires. En outre une forme de protocole est issue de cette concertation dont notamment un engagement destiné à limiter tout abus afin d’éviter une surfacturation abusive au titre de de mesures prises par rapport à la covid tout en s’assurant que les précautions sanitaires sont respectées.

 

Au vu de ces mesures, il semble qu’il n’existe plus d’obstacle à reprendre ou à poursuivre le bon déroulement des diagnostics immobiliers aussi bien dans des locaux vides ou occupés afin que la relance de la transaction immobilière devienne efficace. Ainsi le parc immobilier locatif pourra peut-être abriter enfin toute une population en recherche d’un logement alors que l’hiver arrive.

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