In Actualités

Le plan « Rénovation énergétique des bâtiments » conduit par Jacques Pestre (Directeur général de POINT.P) et Marcel Torrents (président du directoire de Delta Dore) vient de connaître une avancée majeure. Son rapport d’étape vient en effet d’être récemment présenté par ces deux chefs de projet.

 

Marcel Torrent (Delta Dore) à gauche et Jacques Prestre (Point.P)à droite

Marcel Torrent (Delta Dore) à gauche et Jacques Prestre (Point.P)à droite

Un rapport basé sur des travaux existants



En mettant en place les 34 plans de la Nouvelle France industrielle, Arnaud Montebourg souhaitait une mobilisation générale dans le but d’aider à trouver la clé du redressement industriel de la France. Des avancées semblent avoir été réalisées depuis, notamment dans le cas de la Rénovation énergétique des bâtiments, puisque les responsables du projet ont présenté leur rapport le 7 février dernier. Les solutions proposées dans le cadre du rapport ne sont toutefois pas nouvelles pour la plupart des professionnels, car elles sont essentiellement basées sur des travaux déjà existants. Jasques Pestre et Marcel Torrents ont d’ailleurs affirmé que les éléments permettant la réussite du plan existaient déjà et qu’il suffisait de les exploiter de manière efficace et de réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour accélérer les plans de rénovations. Le label RGE, le diagnostic de performance énergétique ou encore la TVA réduite ont ainsi été utilisés pour la réalisation du rapport qui présente six propositions. Parmi celles-ci, une seule est toutefois nouvelle : créer un cercle d’industriels et de négoces pour la rénovation énergétique.

Les propositions



La première proposition du rapport prévoit de modifier la logique des choses actuelles. Le slogan du ministère du Logement « J’éco-rénove, j’économise » devient en effet « Je rénove, j’éco-rénove». De manière concrète, il s’agit de ne plus dissocier les travaux de rénovation et ceux de la rénovation énergétique. Il est en effet courant que la rénovation énergétique se fasse à part, ce qui fait qu’elle n’est appliquée que dans de rares cas. Cette proposition consisterait alors à réaliser des travaux énergétiques au même titre que des travaux de rénovation : une réfection de toit pourrait donner lieu à la pose d’isolants, un changement de fenêtres pourrait donner lieu à la pose de vitrages thermoacoustiques, etc. Ces travaux se feraient sans aide de l’État, mais la création d’une TVA bonifiée pour la rénovation d’ici 2017 a d’ores et déjà été suggérée. La deuxième proposition porte quant à elle sur le label RGE qui devrait devenir le pilier de la rénovation énergétique. Le but est d’avoir le maximum d’artisans RGE avant le 1er juillet de cette année.

Quid des autres propositions 

Les autres propositions se basent pour la plupart sur des perspectives à long terme. Le troisième point souhaite par exemple la mise en place progressive d’un bouquet de travaux élargi et harmonisé ainsi que la création d’aides accordées pour des opérations de rénovation réalisées en différentes étapes. Les fonds publics devraient également être uniquement orientés vers la précarité énergétique tandis que les fonds privés proviendraient des établissements bancaires sous forme de prêts immobiliers. Par ailleurs, un objectif a été fixé pour l’horizon 2050 : diviser par deux la consommation énergétique de la France. La mise en place d’un DPE+ a ainsi été proposée en quatrième position. Enfin, en cinquième lieu, on trouve le passage à la rénovation 3.0 et le développement de l’écosystème industriel indispensable à la mise en oeuvre de solutions innovantes à l’image du scan 3D portatif et des autres outils numériques. La sixième proposition a quant à elle été évoquée plus haut : créer un cercle d’industriels et de négoces pour la rénovation énergétique.

 

 

Leave a Comment